Batik

Le batik est un mot d’origine indonésienne qui signifie " ce qui se dessine, s’écrit, se peint. ". Les études archéologiques et les textes anciens font preuve de l’existence de cette technique associant cire et couleur. Le batik est traditionnellement fait sur des tissus en fibres naturelles surtout du coton (mais aussi soie, lin, laine, jute, chanvre...), mais tous les tissus ne peuvent pas être employés car ils n’absorbent pas de la même façon les pigments ou la cire.

Le batik est basé sur un principe simple : la cire et l’eau ne se mélange pas. La cire est appliquée là où l’artiste ne veut pas de couleur. Le trait le plus caractéristique du batik est la craquelure, réseau délicat de lignes très fines.

 

               

 

Plusieurs techniques sont possibles.

Celle des « réserves » est la plus traditionnelle et la plus esthétique. Elle consiste à appliquer sur le tissu de la cire sur les parties du tissu que l'on ne veut pas teinter. Le travail et la grosseur du trait dépendra de la pointe de l’instrument et de la pression manuelle. Après avoir terminé le motif à la cire, le batikier prépare lui-même ses teintes. S'en suit le trempage du tissu. Les motifs imperméabilisés apparaîtront non teints dans la couleur initiale du tissu. On fait alors bouillir le tissu afin de faire fondre la cire. Chaque couleur du batik nécessite un bain de teinture : il y aura autant de bains différents que de couleurs. Ainsi, un batik à 10 couleurs impliquera de renouveler les opérations de trempage, lavage et séchage 10 fois. Selon la taille, le nombre de couleurs à appliquer et les motifs, la fabrication d'un batik peut prendre d'une semaine à plusieurs mois.

 

              

 

 

Les sujets d’illustration sont variés. En Inde, le batik traditionnel, à motifs floraux ou géométriques, symbolise souvent un statut social. Tous les modèles proposés par l’association DUPPATA sont produits par l’Atelier Chitralaya à Pondichéry, dans le cadre des engagements du commerce équitable. Cet atelier recueille des jeunes filles généralement sans famille et n’ayant pu accéder à la scolarité. La formation puis le travail qui leur sont offerts, leur permet d’accéder à leur indépendance économique.